À l'aube des Championnats de France de course en montagne 2024 : Elise Poncet se confie
À moins d’une semaine des Championnats de France de course en montagne qui auront lieu ce dimanche 28 avril à Briançon, nous avons rencontré Elise Poncet. Entre course à pied et ski de randonnée, la lauréate de l’édition 2022 aborde cette échéance sereinement.
Bonjour Elise, nous sommes à quelques jours des Championnats de France de course en montagne qui auront lieu le 28 avril prochain à Briançon, comment abordes-tu cette échéance ?
J’ai eu de très bonnes sensations lors des dernières semaines. J’ai effectué une bonne préparation hivernale en participant à plusieurs cross-country. Lors des trois dernières années, j’avais fait du ski-alpinisme et je me suis aperçue que j’avais perdu en vitesse. Après cinq années sans participer aux cross, j’ai fait le choix en 2024 de m’y consacrer durant tout l’hiver.
En 2022 à Arrens-Marsous dans les Pyrénées, tu as obtenu ton premier titre de Championne de France de la discipline, puis tu as terminé sur la troisième marche du podium en 2023, quels sont tes objectifs cette année sur cette nouvelle édition ?
Depuis 10 ans, j’aborde ces Championnats toujours de la même manière ! J’y vais pour décrocher un billet qualificatif pour les Championnats d’Europe qui se dérouleront début juin à Annecy. Cette compétition peut me permettre de faire partie d’une belle aventure avec l’Equipe de France. C’est toujours très spécial de courir contre les copines de la sélection. Bien entendu, si la course se déroule bien, je jetterai toutes mes forces dans la bataille pour aller chercher la médaille.
Le parcours de cette année fait 14 kilomètres avec 1000 mètres de dénivelé positif, est-ce un avantage pour toi ?
C’est un poil plus long qu’à l’accoutumé ! Le parcours me convient bien car il est composé de deux bosses qui demandent une préparation bien spécifique. Cette course est une très bonne préparation pour les Championnats d’Europe.
De nombreux traileurs font le choix de ne pas s’aligner sur les Championnats de France de trail ou de course en montagne, quel est ton avis sur ce sujet ?
Personnellement, cette compétition me tient réellement à cœur. J’ai été à bonne école avec Julien Rancon qui a été mon entraîneur durant 5 ans. Pouvoir se confronter aux meilleurs coureurs de l’hexagone, chaque année, est une opportunité unique. Je ne viens pas sur ces Championnats pour gagner en visibilité mais bien pour me mesurer aux meilleures. Néanmoins, il faut faire la distinction entre le circuit trail qui ne permet pas toujours aux meilleurs traileurs de s’aligner sur les Championnats de France et celui de course en montagne qui n’est pas court-circuité par la course aux points à l’UTMB, par exemple.
En 2019, en Argentine, lors des Championnats du monde de course en montagne, tu as été vice-championne du monde en individuel et championne par équipe avec l’équipe de France, cette performance t'a-t-elle permis d’entrer dans une nouvelle dimension ?
D’un point de vue médiatique, cela n’a pas changé mon quotidien. A l’époque, je n’ai pas du tout valorisé cette performance sur mes réseaux mais d’un point de vue personnel, ce résultat est une grande fierté et l’un des plus grands moments de ma carrière. En fait, il m’a surtout permis de gagner en légitimité.
Après ton BAC, tu as quitté la région parisienne pour étudier à Lyon puis tu as fini par t’installer dans les Alpes à St-Gervais-les-Bains, comment vis-tu ce changement de vie ?
Vivre à la montagne, c’était l’objectif de ma vie ! Même si je suis née à Paris, j’ai toujours eu un lien particulier avec la montagne puisque ma famille vient des Pyrénées et de Haute-Savoie. Déjà toute petite, je venais chaque hiver à la montagne. Aujourd’hui, je suis fière d’avoir fait ce choix et je ne le regrette pas le moins du monde. On peut dire que je suis totalement épanouie.
Après l’épidémie de Covid-19, tu as commencé à t’initier au ski de montagne et tu as même participé plus récemment à la célèbre Pierra Menta ou encore à des épreuves de Coupe du monde, pourquoi avoir délaissé les cross-country pour le ski de montagne ?
Tout d’abord, il faut savoir que suis passionnée par tout ce qui touche de près ou de loin à la montagne : le ski, l’alpinisme, l’escalade, etc. Durant la période Covid, les Championnats de France de cross ont été annulés deux années de suite et ces annulations ont impacté mon moral. J’ai donc opté pour découvrir le ski de montagne et j’y ai très rapidement pris goût.
En 2022, l’ultra-traileuse américaine Katie Schide a fait appel à toi pour participer à la Pierra Menta, quels souvenirs gardes-tu de cette compétition ?
Quand Katie m’a contacté pour la première fois, j’ai été très surprise. La Pierra Menta c’est la Mecque du ski-alpinisme ! A tous les niveaux, c’était juste incroyable. Là-bas, l’ambiance est exceptionnelle et les spectateurs sont géniaux. Faire cette aventure avec Katie a été quelque chose d’unique. Avant la course, je ne pensais pas du tout être en mesure de venir à bout de la Pierra Menta mais j’ai su trouver les ressources pour aller au bout.
Tu es pompier volontaire depuis cinq ans maintenant. La notion de partage et les relations humaines sont importantes à tes yeux. Est-ce pour cette raison que tu as décidé de rejoindre la plateforme Xperience Sport ?
Depuis quelques temps, j’avais cette volonté de vouloir échanger avec les autres et de partager mon expérience. Cependant, je ne voyais pas de quelle manière je pouvais mettre cela en place. La plateforme Xperience Sport est donc un super outil intermédiaire pour les particuliers ou les entreprises qui souhaitent passer un moment privilégié avec les sportifs de haut niveau.
© Crédit photo : The Adventure Bakery