29/04/2024
Actualité du sport

Etienne Daguinos : Les Jeux olympiques de Paris 2024 en ligne mire !

Grand espoir du demi-fond et spécialiste du 5 000m, Etienne Daguinos rêve toujours d'une qualification aux JO de Paris.

Grand espoir du demi-fond tricolore et spécialiste du 5 000m, Etienne Daguinos est actuellement en plein stage de préparation à Font-Romeu. Après avoir décroché une magnifique deuxième place aux Championnats de France de cross-country à Cap’ Découverte dans le Tarn, cet hiver, le pensionnaire de l’US Talence compte bien réaliser les minima olympiques (13’05) et décrocher son billet olympique pour Paris.

 

Salut Etienne, tu connais un excellent début d’année 2024 avec une médaille d'argent aux Championnats de France de cross court et plus récemment un nouveau record personnel en 28’09 sur 10km lors de la "Asics Speed Race", comment vis-tu ce début d’année tambour battant ?

C’est un bon début d’année mais il n’est pas incroyable. Malgré un nouveau record personnel sur 10 kilomètres, j’aurais aimé atteindre la barre des 27’45 ou des 27’50. Je reste sur ma faim mais je suis convaincu que suis capable d’aller chercher encore mieux.

 

Cross, piste, route, tu multiplies les surfaces et les différentes distances, est-ce une volonté de ta part de ne pas t’enfermer dans une seule et même spécialité ?

Je suis un coureur qui marche avant tout « au plaisir ». Toutes ces disciplines me permettent de m’épanouir tout au long de l’année et de casser la monotonie. En fonction des périodes de l’année, j’aime pouvoir alterner entre ces différentes pratiques. 
 

Tu fais aujourd’hui partie des grands espoirs de l’athlétisme français, ressens-tu une certaine pression à quelques mois des Jeux Olympiques ? Comment es-tu entouré et de quelle manière gères-tu tes séances ?

Franchement, je ne me prends pas la tête et j’effectue mon bout de chemin de mon côté. Bien entendu, si je n’arrive pas à ma qualifier aux JO, ça sera une grande déception mais pas une fin de carrière. Actuellement, je suis suivi par un couple d’entraîneurs et nous établissons ensemble le planning des courses. Même si je souhaite courir partout, nous sommes obligés de faire des choix en fonction des objectifs à atteindre. C’est parfois un crève-cœur de ne pas pouvoir s’aligner sur une course en particulier mais il faut garder à l’esprit qu’il y a des raisons derrière ces différents choix. En tant que natif de la région bordelaise, j’aimerais pouvoir participer un jour aux 10km des Quais de Bordeaux mais le calendrier ne me l’a encore jamais permis.
 

Tu es actuellement en stage de préparation à Font-Romeu avant d’effectuer ta rentrée sur piste sur 5000m le week-end prochain lors du Meeting de l’Est Lyonnais, es-tu prêt physiquement ?

Ce meeting à Lyon est le premier gros rendez-vous sur piste. Il va nous permettre d’avoir une vision plus précise sur la suite de la saison. Je suis en forme donc j’espère pouvoir descendre sous la barre des 13’05 et me rapprocher des minima olympiques. Concernant ma préparation, depuis 3 ans maintenant, j’effectue deux stages par an à Font-Romeu, dont un au mois d’avril et un autre à la fin de l’été. C’est l’un des seuls endroits où je suis capable de passer 4 semaines entière sans m’ennuyer. Ici, le temps passe extrêmement vite et le cadre de vie est très chaleureux. Cette année, nous sommes un groupe de 8 et nous avons loué un grand chalet pour être tous ensemble.
 

Début juin tu vas participer aux 26èmes Championnats d'Europe d'athlétisme à Rome, comment appréhendes-tu cette échéance ? Quels sont tes objectifs ?

Dans un premier temps, il faut que j’assure ma qualification en faisant partie des trois meilleurs français sur 5km. Si je suis sélectionné, j’irai en Italie sans complexe. Cette compétition sera pour moi l’occasion de me confronter au plus haut niveau européen.
 

L’équipe de France d’athlétisme ne part pas comme grande favorite de ces Jeux olympiques à domicile, quel regard portes-tu sur la politique sportive mise en place par la France et le peu de moyens accordé aux sportifs de haut niveau ?

Honnêtement, je ne compte pas sur la Fédération Française d’Athlétisme pour m’aider. Cet hiver, je suis parti en stage à Monte Gordo au Portugal et la Fédé a payé mon logement, mais sinon je ne perçois aucune aide de leur part. Les aides ne sont pas assez conséquentes pour nous aider à progresser encore plus mais nous ne nous en plaignons pas pour autant. Si je dois être aux Jeux de Paris cet été, je n’irai pas brosser dans le sens du poil la Fédération. Celle-ci intervient seulement quand les athlètes sont déjà au top niveau et c’est bien dommage.
 

Une fois l’engouement des JO retombé, penses-tu que les mentalités auront changé ?

Personnellement, j’ai un peu peur de la période post olympique. Nous n’avons jamais été un pays de sport et nous n’avons jamais investi dans ce domaine comme les États-Unis par exemple. Je souhaite que cet événement se déroule bien et donne envie à de nombreuses personnes de se mettre au sport mais il y a de réelles craintes. J’espère que les aides ne s’arrêteront pas après les Jeux et que le pays pourra surfer sur cette belle vague olympique.
 

Les Jeux olympiques sont souvent perçus comme le Graal d’une carrière pour de nombreux sportifs, est-ce le cas pour toi également ?

Mon rêve a toujours été de participer aux Jeux olympiques, qui plus est à la maison. Néanmoins, il sera primordial de continuer de performer après les JO et d’autres échéances européennes et mondiales arriveront également très rapidement.
 

L’an passé, tu as effectué une décoloration à ton retour de Font-Romeu, est-ce que tu nous réserves un nouveau style capillaire cette année ?

Avec une éventuelle participation aux JO, j’ai décidé de revenir à quelque chose de plus traditionnel. Je reste sage pour le moment mais après les Jeux, c’est envisageable (rire) !
 

Merci Etienne pour cet échange, nous espérons te voir en juillet prochain à Paris !

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