David Larose : des tatamis aux conférences Xperience Sport
Ancien judoka et ancien champion du monde par équipe, David Larose est aujourd’hui un athlète Xpérience Sport. Après avoir marqué de son empreinte l’histoire du judo français, il compte bien mettre son expérience et son vécu au service des entreprises et des particuliers.
Tu as commencé le judo à l’âge de 9 ans, pourquoi as-tu choisi ce sport ?
Durant mon enfance, j’ai un grandi dans un foyer et j’avais pour obligation de pratiquer une activité extra-scolaire. À l’époque, j’étais un enfant très dynamique. De plus, dans le village où je vivais, il n’y avait pas beaucoup d’activités. C’est donc assez naturellement que les éducateurs m’ont orienté vers le judo pour me canaliser. Après un premier essai non concluant à l’âge de 7 ans, j’ai laissé une seconde chance au judo deux années plus tard, et nous ne nous sommes plus jamais quittées.
Tu n’as pas connu une enfance facile, penses-tu que ces années de galère t’ont aidé à te forger et à devenir l’homme que tu es aujourd’hui ?
Pour moi, tout est lié. Mon enfance en foyer a forcément eu une incidence sur la suite de ma carrière. Néanmoins, le judo m’a aussi inculqué de nombreuses valeurs, au même titre que tous les judokas et judokates.
Tu possèdes un palmarès florissant, quel est le plus beau souvenir de ta carrière ?
Honnêtement, je n’arrive pas à retenir un moment fort en particulier parce que toutes les victoires ont une saveur particulière. Le grand public ne se rend pas compte, mais c’est très rare d’être une personne comme Teddy Riner ou Martin Fourcade. C’est toujours très compliqué d’aller au bout d’une compétition et de monter sur la plus haute marche du podium.
Tu as participé aux JO de Pékin en tant que remplaçant et à ceux de Londres en 2012 en tant que titulaire, quels souvenirs en gardes-tu ?
Ce sont mes plus belles expériences. Durant 3 ou 4 mois, tout est mis en place pour préparer les athlètes à cette grande échéance. J’ai eu la chance de vivre les Jeux olympiques à deux reprises, et ils m’ont à chaque fois permis de passer un cap dans ma carrière. C’est tout simplement hors du temps !
A six mois des Jeux olympiques de Paris 2024, cela signifie quoi pour toi des Jeux à la maison ?
Bien entendu, comme tout athlète de haut niveau, j’aurai adoré faire les Jeux à Paris. Pour l’anecdote, j’ai même pensé à me faire un gros kiff en essayant de représenter la sélection du Burkina Faso, pays d’origine de mon père. Le simple fait de participer aux JO à domicile représente quelque chose d’exceptionnel ! Tout n’est pas perdu, puisque je vais quand même y participer en tant qu’analyste vidéo pour les équipes de France de judo (rires).
Tu as raccroché ton kimono depuis plusieurs années, comment se déroule ton après-carrière ?
A l’issu de ma carrière, j’ai repris mes études et depuis plus d’un an maintenant, je travaille pour les équipes de France de judo sur l’analyse de la performance. Avec mon équipe, nous sommes en charge de récupérer des données pour aider les équipes de France à progresser en vue des JO. Mon but est de pouvoir accompagner ces champions en mettant en exergue ce qu’ils font de bien et de moins bien.
Quel est ton ressenti sur l’évolution de la vidéo dans le sport et plus particulièrement sur un sport individuel comme le judo ?
Nous commençons seulement à être acculturé à la vidéo. Les staffs ou les athlètes ont pris l’habitude de consommer de la vidéo, mais pas de la manière dont elle doit être analysée pour véritablement performer. Je suis persuadé qu’au fil des années, la vidéo va devenir un véritable outil d’aide quotidien.
Par la suite, souhaites-tu évoluer au sein du staff de l’Equipe de France ?
Dans un monde parfait, j’aimerais bien continuer de développer l’analyse vidéo pour qu’elle devienne partie intégrante des staffs. Dans un second temps, je souhaiterai également travailler sur la partie entraînement aux côtés des équipes de France.
Depuis 2019, tu fais partie de l’équipe des athlètes Xperience Sport, peux-tu nous raconter cette rencontre ? Comment cette start-up t’a-t-elle aidé pour devenir conférencier ?
Nous sommes de la même génération avec Bryan et nous avons très vite sympathisés. J’ai rejoint le navire au moment de la sortie de ma biographie. Il était nécessaire que je me forme pour bien raconter mon histoire lors des futures conférences. C’est donc avec plaisir que j’ai commencé ma formation de conférencier sur une période de deux semaines. Celle-ci m’a permis de trouver la bonne posture, d’améliorer mon élocution et de créer une architecture en fonction de la durée et du format de la conférence. Aujourd’hui, j’ai beaucoup plus de cordes à mon arc et moins d’appréhension avant de monter sur scène.
La plateforme XPS va voir le jour en ce début d’année 2024. Selon toi, cette plateforme est-elle LA solution pour rapprocher les sportifs du grand public (entreprises et particuliers) ?
Très clairement ! A l’heure actuelle, il n’existe pas d’autre plateforme qui offre la possibilité de bénéficier d’une telle proximité avec des sportifs de haut niveau. Il y a tellement de personnes qui aimeraient échanger avec des champions le temps d’un instant…
Plus jeune, aurais-tu souhaité rencontrer un athlète de haut niveau pour qu’il puisse te donner quelques conseils ?
Franchement, je n’en ai aucune idée ! A travers mes échanges avec les plus jeunes, j’ai pu observer que certains ont de fausses croyances et pensent que tous les sportifs de haut niveau sont millionnaires.
Et pour terminer, en 1 mot pour toi Xperience Sport c’est quoi ?
Un nouveau challenge ! Même si cela fait trois mots (rires) !